Comment développer sa posture d’entrepreneure ?
De manière générale, quand nous décidons d’entreprendre, la plupart du temps il s’agit d’une réflexion mûrement réfléchie. Il est rare d’entreprendre sur un coup de tête ! Cependant, il arrive que nous devions expliquer notre décision à notre famille, notre entourage, nos amis proches ou d’autres parties prenantes… ce qui s’avère être une situation parfois périlleuse pour nous : jeune entrepreneure !


Et si nous formulions clairement nos choix sans nous justifier ? Dans cet article, je vous livre mon point de vue sur l’attitude que nous devrions toutes avoir quand on entreprend.
Voici donc mes 5 conseils pour arborer une posture d’entrepreneure rassurante.
Conseil numéro 1 : être convaincue
Par définition, entreprendre signifie « se mettre à faire quelque chose », dans le sens de commencer. Donc, quand nous commençons quelque chose et en particulier un projet entrepreneurial, je te conseille d’être un minimum convaincue de ton idée de départ. Plus tu seras convaincue, plus tu seras convaincante !
Michael Dell, fondateur de l’entreprise informatique Dell pense que “les gens qui cherchent des idées pour faire de l’argent ne réussissent pas aussi bien que ceux qui font ce qu’ils aiment ”.
Parce que faire les choses avec cœur en leur donnant du sens donne une toute autre dimension à ton entreprise. Au passage, je te conseille également pour être d’autant plus convaincue et convaincante, de réfléchir ton projet en identifiant clairement ta proposition de valeur. Cela veut dire quoi. Quel que soit le concept de ton entreprise, prestation de services ou vente de produits, tu dois apporter une solution à un problème clairement identifié. Dès lors que ce triptyque (problème, solution, valeur) sera clair, la conviction en ton idée de départ sera d’autant plus forte.
Alors oui, cela parait simple sur le papier. En revanche, je t’assure que c’est un travail, une introspection, une réflexion, quel que soit le nom que tu lui donnes, que je te préconise fortement de réaliser et d’éplucher dans tous les sens ! Sinon malheureusement, tu pourrais être confrontée à l’effet soufflé au fromage », c’est-à-dire que tout retombe aussi vite que cela aurait pu t’animer au départ. Ce sera déceptif et au fil du temps tu seras démotivée.
Rappelle-toi comment tu te sentais quand tu as parlé de ton idée pour la première fois à tes proches par exemple. Je suppose que tu as pris la déferlante d’objections en pleine face ! Tu avais juste envie de partager ton idée, ton enthousiasme sur l’instant. Mais comme c’est une idée, tout n’est pas encore verrouillé. Donc quand on te pose des questions/objections, qui reflètent d’ailleurs uniquement les peurs personnelles de ton interlocuteur, tu réponds mais pas forcément de manière hyper précise. Et là, c’est le drame ! La brèche de l’incertitude apparaît. Ton interlocuteur s’y engouffre avec joie et détermination et se fait un malin plaisir à te formuler que des arguments négatifs. Entre nous, hyper constructif, on en convient lol.
Moi, je me rappelle j’ai vécu cette sensation d’incompréhension des milliards de fois : quand j’ai accepté une mutation, quand j’ai divorcé, quand j’ai décidé de quitter mon job, quand je dis non à une invitation….
Être convaincue pour devenir convaincante est pour moi le point de départ d’une posture d’entrepreneure affirmée. Ce qui me permet tout naturellement d’enchaîner avec mon conseil numéro deux.
Conseil numéro 2 : avoir confiance
Ahlala ! La confiance, quesako ? Encore faut-il ne pas confondre estime de soi et confiance en soi. En connais-tu réellement la nuance?
L’estime de soi désigne « le jugement ou l’évaluation qu’une personne a de sa propre valeur » – Larousse.
La confiance en soi est « le sentiment, la conscience que l’on a de sa propre valeur et dans lesquels on puise une certaine assurance » – Larousse.
Il faut comprendre que sans estime de soi, il n’y a pas de confiance en soi.
Alors voici comment tu peux développer une meilleure estime de toi ; parce qu’on ne va pas se mentir, on a toutes une part de nous qui nous auto-sabote !
Donc :
- 1 Affirme-toi, dans le sens exprime-toi clairement et simplement. Souvent je dis : sujet, verbe, complément ! Ou alors, une idée par phrase. Ou bien, qu’est ce que tu veux dire exactement. Et surtout s’affirmer sans agressivité.
- 2 Définis tes priorités, qu’est-ce qui est important pour toi, tes projets de vie…
- 3 Identifie tes valeurs fondamentales. Aïe ! Le truc qui demande de l’introspection et de la connaissance de soi. Je ne saurai te conseiller de lire des livres de développement personnel, de prendre du temps pour toi dans le silence, dans la réflexion voire la méditation pour réellement poser des mots sur tes propres valeurs.
- 4 Prends conscience de tes qualités. Eh oui, on a toutes des qualités, encore faut-il savoir les identifier et les verbaliser.
- 5 Sois positive, parce qu’on le sait toutes au fond de nous, le positif attire le positif ! Cultiver la pensée positive sera toujours meilleure dans ton quotidien d’entrepreneure que de te dire « je n’y arriverai pas », « je ne peux pas ».
- 6 Sois bienveillante avec toi-même en éliminant les pensées dévalorisantes. Ne te dénigre pas en quelque sorte. La bienveillance est le bon moyen de cultiver ton esprit positif justement.
- 7 Transforme tes défauts en qualités. Finalement, il s’agit de transformer ton verre à moitié vide par ton verre à moitié plein ! Souvent je dis qu’il y l’argument et son pendant. Cela signifie qu’en changeant ton point de vue sur une situation donnée, tout peut changer. Alors si tu transformes tes défauts en qualité, alors tu t’inscris dans une dynamique positive qui petit à petit va te transformer.
Une fois que tu améliores réellement ton estime de toi, alors par définition la confiance se développe car il s’agit bien dans le cadre de la confiance en soi d’avoir pleinement conscience de ce que nous sommes, cette pleine conscience dans laquelle nous puisons notre assurance.
S’il n’y a pas d’estime, il n’y a pas de confiance. S’il n’y a pas de confiance, il n’y a pas de conviction. S’il n’y a pas de conviction, il y a un vide ou un brouillard.
Une réaction en chaine hyper bien illustrée dans cet extrait que j’adore et que je t’invite à redécouvrir avec humour 😉
Ma maman me répétait souvent « il faut s’aimer soi-même avant d’aimer les autres ». J’ai remarqué que bien trop souvent quand on dit cette phrase, la première analyse de tes interlocuteurs est de penser que c’est une phrase d’égoïste. Que nenni ! Car être égoïste, ce serait se placer seule sans prendre en compte les personnes autour. Or on voit bien dans la phrase « il faut s’aimer soi-même avant d’aimer les autres » que l’on prend aussi en considération les autres. Et j’ai donc compris avec le temps que cette petite phrase ancrée depuis mon plus jeune âge participait jour après jour, situation après situation, à enclencher mon estime de moi. Comme un lien indéfectible avec ma propre valeur. En réalité, j’ai toujours cru fermement et sincèrement à ce mantra qui m’anime encore aujourd’hui et qui justement suivant les situations s’avère être mal compris ou mal interprété par autrui.
Tu l’as bien compris, la posture de confiance pour nous donner de l’assurance se travaille, se cultive tout au long de sa vie grâce à une belle estime de soi. Attention, elle évoluera sûrement en bien, en mieux ou en moins bien ; mais elle sera présente et animera toutes tes prises de décisions.
A ce sujet, cela m’amène au conseil numéro trois.
Conseil numéro 3 : ne pas se justifier
Evidemment quand on décide d’entreprendre, nous prenons la décision de créer notre entreprise, de commencer une nouvelle vie, de partager notre vision ou même de contribuer au monde ! Au passage, les entrepreneurs sont souvent des Humanistes mais je garde le thème pour un autre article, ici ce n’est pas le sujet.
Donc dès le départ, cette première prise de décision peut être mise à rude épreuve, confère le conseil numéro un. Et « lorsque la justification devient un besoin compulsif, c’est souvent qu’elle vient compenser un manque d’estime de soi : on cherche coûte que coûte à remporter l’assentiment de l’autre, à lui montrer qu’on est quelqu’un de bien car finalement, on n’en est pas vraiment convaincu soi-même », analyse Hervé Magnin, psychothérapeute. Il s’agira en tant qu’entrepreneure de sortir de cet automatisme justificatif et de plutôt expliquer que de justifier.
En effet, il existe une différence entre justifier et expliquer.
Quand tu expliques ou bien argumentes un sujet donné, tu réponds à une question précise. Tu donnes naturellement des éléments concrets qui vont ce qu’on appelle étayer le discours.
Quand tu justifies, tu ne réponds pas clairement à la question posée. En gros, tu tournes autour du pot comme on dit. Tu enjolives ou pas, tu évites, ce qui t’amène sur le chemin des fameuses « excuses » voire des attaques. A ce moment-là, que se passe-t-il ? Tu tends le bâton pour te faire battre en quelque sorte. Ton interlocuteur va automatiquement, instinctivement et donc naturellement encore une fois s’engouffrer dans la brèche et utiliser tes justifications à ton encontre. Pourquoi ? Parce que se justifier n’a pour objectif que de nous rassurer nous-mêmes. Alors qu’expliquer s’avère être la démarche inverse ! Tu argumentes pour rassurer ton interlocuteur.
Alors comment arriver à ne plus se justifier ?
- 1 Je te conseille de rester factuelle, de baser ton discours sur de réels éléments, constructifs qui viendront nourrir le dialogue justement.
- 2 Rassurer son interlocuteur à travers nos arguments, nos explications et les faits.
- 3 Eviter l’affect et l’interprétation anticipée ! Vois-tu de quoi je parle ? « Je vais lui dire ça parce qu’il va penser ça ; et s’il me dit ça alors ça veut dire qu’il pense que… » Oulala ! c’est le crash assuré !
Cela dit, pour s’entraîner à ne plus se justifier ; je pense qu’un bon exercice d’apprentissage comme « savoir dire non » peut s’avérer constructif à la libération de la justification.
En effet, quand je décide de dire Non à une situation donnée ; je dis Oui à moi. Et je travaille donc mon estime et ma confiance en moi.
Pour ma part, j’ai mis du temps à savoir dire Non. Je me rappelle dans mon ancien job, au début de ma carrière je ne savais pas dire Non. Et une mission par-ci, une mission par-là… Quel souvenir étrange aujourd’hui d’y repenser. Je me rappelle aussi le temps que j’ai mis à prendre la décision de divorcer, c’est-à-dire de prendre la décision de dire Non à cette vie idéale de famille que j’avais dans ma tête. Punaise, que ça n’a pas été évident de dire Non à tout ça, de mettre un coup de pied dans la fourmilière comme on dit et de changer sa vie.
En fait, à cet instant précis, et après 6 mois de psychothérapie intensive, j’ai eu le sentiment pour la première fois dans ma vie de prendre une décision pour moi, rien que pour moi ; et de dire Oui à ma nouvelle vie. J’étais sûre et finalement je n’ai jamais justifié ce choix difficile mais explique plutôt la situation difficile que je vivais qui ne correspondait plus à mes propres valeurs, confère le conseil numéro deux sur les valeurs fondamentales qu’il sera nécessaire d’exprimer clairement.
Conseil numéro 4 : s’exprimer clairement
A ce titre, comment réussir à s’exprimer clairement. Le Larousse nous livre une définition on ne peut plus simple à ce sujet. « S’exprimer signifie se faire comprendre par le langage, formuler sa pensée par la parole, faire connaître ses sentiments, ses opinions ». La base des principes de la communication, non ! Car rappelons-le, la communication a pour objectif number one de délivrer un message/une information de la manière la plus compréhensible possible entre l’émetteur et le récepteur. Ceci étant dit, la particularité de la communication est qu’elle peut être écrite ou orale. Et effectivement, dans le cadre du thème de cet article sur la posture d’entrepreneure, l’expression d’une idée, du projet d’entreprise peut très bien se traduire à la fois à l’oral comme à l’écrit. C’est d’ailleurs exactement pour cette raison qu’il existe aujourd’hui des formations de prise de parole par ce que l’exercice n’est pas évident pour tout le monde.
Donc à l’écrit comme à l’oral, il conviendra de pouvoir s’exprimer le plus clairement possible afin que ce nos arguments, nos idées soient bien comprises, entendues et fédératrices.
Rappelle-toi, ici je te livre mes 5 conseils pour arborer une posture d’entrepreneure RASSURANTE. J’ai bien écrit « rassurante » :
- Être convaincue, c’est rassurer notre interlocuteur par conviction.
- Avoir confiance, c’est prendre conscience de son plein potentiel pour y développer de l’assurance
- Ne pas se justifier, c’est expliquer en argumentant pour rassurer son interlocuteur et non pas nous-même
- S’exprimer clairement, c’est asseoir sa posture de manière rassurante face à quiconque, amis, famille ou même investisseurs.
Mis bout à bout, tu vas acquérir et développer une posture professionnelle en tant que dirigeante d’entreprise. Ce que l’on appelle le leadership va se construire au fur et à mesure du temps.
Cette fameuse posture d’entrepreneure rassurante est essentielle à la création et au développement de ton entreprise. Elle est la clé de voûte de ton entreprise.
Imagine-toi devant un investisseur ou un banquier.
Ton objectif à cet instant précis est de récolter de l’argent pour la création ou le développement de ton entreprise.
Crois-tu ressortir gagnante de ce rendez-vous, si au fond de toi tu n’es pas convaincue par ce que tu vas lui présenter et lui demander (de l’argent !), si tu t’excuses de le déranger, si tu te justifies que tu aurais pu avoir business plan plus abouti mais tu n’as pas eu le temps de le finaliser, si tu avais peur de décaler le rendez-vous parce qu’il est banquier et dans ta tête « supérieur » à toi, si tu es flou sur ton concept… Ok j’exagère ! Mais je suis sûre que tu te retrouves un peu dans ces quelques exemples de situations.
Par conséquent, sache que souvent pour se donner toutes les chances de concrétiser véritablement tes idées, il faut se faire accompagner. Car souvent quand on entreprend on peut se sentir seule.
C’est aussi autour de cette idée qu’avec Cécile, nous avons décidé d’entreprendre à deux. Un duo qui nous anime au quotidien tant dans nos vies personnelles que professionnelles.
Nous nous sommes faites accompagnées individuellement et continuons de nous faire accompagner professionnellement aussi. Parce qu’avoir un mentor nous challenge au-delà de nous challenger entre nous mutuellement !
Conseil numéro 5 : se faire accompagner
J’en arrive donc au cinquième conseil pour développer une posture d’entrepreneure rassurante qui est celui de l’accompagnement.
Je pense et nous pensons avec Cécile que dans l’accompagnement réside le fait d’améliorer son objectivité d’entrepreneure. Se faire aider nous rassure !
Nous confrontons nos idées, nous argumentons et venons chercher dans l’accompagnement une vision et les petits trucs auxquels nous n’aurions pas pensé seule.
La valeur ajoutée d’un accompagnement réussi désigne la capacité de “l’accompagnée” à poursuivre ses actions, ses avancées de ses propres ailes.
Pour ma part, il a fallu que j’attende mes 35 ans pour que je comprenne que capitaliser sur moi, mon bien être, mes projets était essentiel à mon développement et à mon projet de vie.
C’est exactement dans cette dynamique qu’avec Cécile nous avons pensé et construit l’Académie Mama-Lab.
Nous avons souhaité partager notre vision, nos solutions par le biais de formations spécifiques et uniques pour contribuer à l’émancipation des femmes entrepreneures en France.
Encore aujourd’hui, le stéréotype de l’entrepreneur se conjugue au masculin et seulement 30% des entrepreneurs sont des femmes avec uniquement 5% des femmes entrepreneures qui participent à des levées de fonds pour leur entreprise.
Mama-Lab représente un enjeu sociétal majeur pour lequel nous nous engageons à travers notre écosystème.
Et je conclurai cet article par une ITW de Martin Fourcade biathlète français, quintuple champion olympique, sept fois vainqueur du classement général de la Coupe du monde et treize fois champion du monde, inspirée du monologue d’Otis du film Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre d’Alain Chabat.
« Les hasards, les rencontres forcent les destinées… »
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